C30-C30 S (1937-1938)
 

Sortie au crépuscule de la marque, la C30 peut paraître assez peu Voisin, car bien que son étude générale soit issue des travaux de Gabriel Voisin, son moteur, lui, est tout à fait extérieur, pire encore, il est d'origine américaine !

Mais voyons cela d'un peu plus près : un châssis cloisonné et floqué pour mieux insonoriser le véhicule, une carrosserie sans fioritures donnant un centrage optimisé par la position de l'habitacle et des suspensions à glissières.


Si l'on excepte une calandre particulièrement lourde, et une visibilité franchement réduite (sur le cabriolet) tout semble correspondre aux idées de Voisin. Ce châssis ne devait pas être si mauvais puisqu'il semble bien que le châssis des DS Citroën en soit fortement inspiré.

 
Côté moteur, évidemment, ce n'est pas la même chose, l'usine n'a plus beaucoup de moyens et les sans soupape sont coûteuxà produire. C'est donc un Graham de 3560 cm3 qui est retenu, il permettait de conserver les caractéristiques des propulseurs "maison", à savoir, la souplesse et le silence de fonctionnement. Le moteur s'avérant un peu faible pour la masse de la voiture, il reçut par la suite un compresseur centrifuge qui portait la puissance à 110 chevaux (80 pour la version normale).
 

Deux types de carrosseries furent proposées à la clientèle sur ce châssis, une berline Frégate d'usine, et un cabriolet 4 places Goëlette élaboré par Dubos.

Ce dernier était un peu plus "à la mode", mais les ventes se feront attendre et c'est à environ soixante exemplaires seulement que la C30 sera produite.

 
 

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