Dans la période de pénurie de l'après-guerre, Gabriel Voisin, persuadé que les petits transports étaient une catégorie appelée à se développer étudia un engin robuste et simple destiné à assurer le déplacement de deux personnes.

Ce fut le "Biscooter", animé par un moteur Gnome et Rhône 2 temps de 125cm3, et qui se conduisait donc sans permis. Un prototype fut exposé au Salon du cycle et de la moto en 1950, où il suscita un grand intérêt parmi les visiteurs.

Carrosserie réduite à sa plus simple expression, mais muni d'une capote et d'un pare-brise réglable, le Biscooter offrait un véhicule basique mais efficace à moindre coût reposant sur un châssis en aluminium.

Après le plébiscite du salon, une quinzaine de Biscooter de "pré-série" fut construite mais la direction de l'usine - Gabriel Voisin n'était plus maître chez lui à cette époque - refusa le lancement de cette production allant même jusqu'à présenter un contre-projet qui, se soldant par un échec total, justifia ainsi sa décision.

Il s'était fait pourtant remarqué par la presse, comme dans la revue du Touring Club qui en faisait la présentation comme suit :

"Nous ne pouvons terminer cet article sans parler du Biscooter Voisin qui a tant intrigué les visiteurs du XXXVIIème Salon du Cycle. Son nom a été spécialement choisi par son constructeur, le grand Gabriel Voisin. C'est donc un double scooter, à 4 roues, mais d'une conception très originale. Il est actionné par un moteur 2 temps de 125 cmc, refroidi par soufflerie. Une boîte de vitesses à 6 combinaisons (levier de commande sous le volant), lui permet d'escalader les plus fortes pentes.

La version deux places, 125 cm3

Le Biscooter quatre places "américain" de Bruce Weiner

Gabriel Voisin reprendra le sujet quelques années plus tard, et construira trois Biscooters équipés d'un 200 cm3, toujours Gnôme et Rhône, dans des versions trois et quatre places. Bien évidemment pas de construction en série, là non plus. Ces trois engins ont survécu.