Retour Biscooter &Dérivés
Le Biscuter (1954-1958)

Les différents prototypes du Biscooter n'ayant pas eu de débouché, Gabriel Voisin, âgéde plus de 70 ans, mais toujours aussi motivé par son projet, se tourne vers l'espagne. En effet, un jeune ingénieur espagnol "Damien" Casanova l'avait approché après avoir vu le Biscooter au salon de 1949-1950.
   

Travaillant au sein de la société Autonacional, il avait entrevu le potentiel commercial d'un tel engin dans l'Espagne de l'après-guerre. Tout comme en France, la population avait besoin d'un moyen de transport individuel et bon marché. Moyennant quelques modifications le Biscooter devait pouvoir être adapté au marché espagnol et y connaître un bon succès...

Au printemps 1953, un accord est signé entre la société de Gabriel Voisin qui détient les brevets de l'engin, "l'Aéromécanique", et la firme espagnole pour la production d'une version modifiée du Biscooter, ce sera le Biscuter.

Le moteur Gnôme-Rhône céda la place à un monocylindre 2 temps fabriqué par Hispano (sous licence Villiers), ses 9 chevaux entraînant l'engin à la vitesse respectable de 75 km/h !

Il s'agissait d'une traction avant, équipée de quatre roues indépendantes, avec freins sur le différentiel, le frein à main agissant sur les roues arrières.

Le modèle de série adopta une carrosserie en aluminium plus fermée que celles des Biscooter d'origine, elle renforçait l'illusion de posséder et conduire une "vraie" voiture, tout en conservant la légèreté du concept initial.
Le Biscuter "Zapatilla" (pantoufle en espagnol)
 
   
La version break "woody"...
...et la fourgonnette.
 
Jusqu'en 1958, le Biscuter fit les délices des espagnols, véhiculant des dizaines de milliers de personnes pour un usage quotidien, pour leurs vacances, mais aussi en compétition !
 

Enfin, plus élaboré, le Pegasin à carrosserie plastique.
 

Il semble qu'il en fut produit environ 38 000 exemplaires (?), autant dans sa simplissime version d'origine qu'en camionnette, break "woody" et autres coupés plus luxueux. Ces derniers dailleurs causèrent sa perte, handicapé par cette surcharge pondérale, le Biscuter ne répondait plus à son cahier des charges. Si l'on ajoute à cela, l'essor des vraies petites autos populaires (Seat 600 etc.) il n'en fallait guère plus pour le reléguer aux oubliettes...

 
Avec mes remerciements à BRUCE WEINER, grand collectionneur de "microcars".


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